Je sais de quoi je parle, je sors doucement de mon hibernation syndicale parce que j'avais besoin d'une pause, mais sur le revenu de remplacement pour les Artistes-Auteur·ices vous imaginez pas les numéros de claquette qu'il a fallu faire pour faire bouger les lignes et si le résultat est pas parfait, eh bien il ressemble vachement plus à ce qu'on voulait que si on avait laissé les autres orga s'emparer du sujet.
Astuce : si vous en avez marre des syndicats mous, rejoignez un syndicat qui a les valeurs les plus proches des vôtres et investissez du temps dedans. C'est long, c'est chiant, c'est pas toujours glamour et on se fade des réunions pas franchement funky qui parfois (doux euphémisme) n'aboutissent pas à ce qu'on voulait. Mais ça permet de se dire "bah au moins on a essayé" et d'aller râler directement après les gens qui font pas les choses comme il faudrait.
Puisqu'on rencontre de nos jours beaucoup plus souvent d’occurrences de "lancer une balle" que de "donner un bal" je me demande quelle saveur pourrait prendre ce roman anglais passé à la moulinette de la traduction automatique.
J'avais jamais remarqué qu'en anglais lancer une balle et donner un bal ça se disait exactement de la même façon.
Ça devait être une vie plein de de déceptions que d'être un chien dans la gentry anglaise au dix-neuvième siècle.
Ainsi "Lady Something won't throw any ball ?" peut être prononcé aussi bien par une jeune fille choquée de n'avoir point d'occasion d'aller danser que par un chien qui aimerait jouer à la balle avec une Lady.
Bref, en 2025 aussi prenez soin de vous et des autres et il n'est jamais trop tard pour se masquer si on a arrêté de le faire. Oui c'est une ligne dure à tenir dans un monde où la majorité des gens préfèrent s'en foutre, mais même si on n'est pas nombreux on n'est quand même pas tout seuls.
J'aime l'honnêteté des noms de médocs pour chiens "ultradiar", "canidiarix". Imaginez si on avait pareil pour les humains, au lieu du viagra on aurait du "demimolix" ça aurait une sacrée gueule.
Hier soir au lieu de dormir j'ai laissé tourner cette question dans ma tête beaucoup trop longtemps alors je la pose là : pourquoi lis-je et entends-je partout "éducatrice canin" et pas "éducatrice canine" ? Pourquoi on veut pas l'accorder avec "éducatrice" ? Puis je me suis aperçue que j'avais le même souci avec "traductrice audiovisuelle". J'ai pas de souci à me définir "traductrice littéraire" (épicène) mais j'ai du mal à accorder avec "audiovisuel" et je dis plutôt "de l'audiovisuel".
D'un côté vraiment hypée par la possibilité de l'avènement de l'anarchie qu'on nous promet, d'un autre j'ai pas vu assez de libertaires capables de porter un FFP2 en AG pour nous croire collectivement prêts pour ça.
Depuis que j'ai Rouky j'écoute pas mal d'audiobook en balade et en ce moment j'écoute un truc où j'aime bien le bouquin, j'aime bien le narrateur, mais la traduction s'entend tellement que ça me crispe. J'ai l'impression que c'est encore plus flagrant à l'oreille que si c'était écrit. (Quand je dis "ça s'entend" : usage déraisonnable et à mon avis pas naturel de "putain de" pour "fucking". Exemple : j'ai "putain de faim". Mais QUI dit ça au lieu de "j'ai la dalle" voir "j'ai la dalle, putain" ?)
Et peut-être que c'est encore plus flagrant quand on est au discours indirect libre. "c'était quoi le deal avec ses cheveux ?" par exemple j'ai l'impression d'entendre directement l'anglais. 😬 ("qu'est-ce qu'il avait foutu avec ses cheveux ?" par exemple, sonne un peu plus naturel à mon oreille).
traduction, gauchisme et chien. Pas OK congénères (moi, le chien, ça va)Je sais, vous êtes trop bien pour la VF (et c'est terrible, je m'en fous)Mes pouets s'autodétruisent automatiquement au bout d'une semaine et c'est très bien comme ça.