Notices by ⏚ Antoine Chambert-Loir (antoinechambertloir@mathstodon.xyz)

#SilentSunday

@unchartedworlds @mekkaokereke let's not forget the fantastic drumming of Ndugu Chancler that starts the song and by which we recognize ot at once!

@tract_linguistes
sur cette majorité des humains qui apprend d'emblée plusieurs langues: s'agit-il surtout des pays plurilingues ? (je pense au discours qu'on entend en Europe qu'on ne pourrait pas apprendre bien deux langues étant enfant)

@jastrow

@hist_myth Oh, c'est édité chez Critic de Rennes ? 😳 (J'aimais beaucoup cette librairie de BD et SF, mais j'y allais surtout pour la BD.)

@EUCommission
I am sorry but these figures make no sense. Medals, publications, prizes reflect the sociology, and the zones of power, but say little about the advancement of knowledge.

You can do better to promote science.
1. Have its discoveries explained to the public (see the antivaxx wave at the beginning of the COVID pandemic?)
2. Have its findings pass into law when it comes about health or safety issues (speed limits, chemicals,...)
3. Help creating a community of researchers which is based on cooperation, not competition.
3.

« L’État va utiliser les données de santé des usagers pour envoyer des messages de prévention personnalisés »

— What could go wrong?

https://acteurspublics.fr/articles/mon-espace-sante-va-utiliser-les-donnees-des-usagers-pour-envoyer-des-messages-de-prevention-personnalises

Motion de l'UFR de mathématiques de l'Université Paris Cité à propos de la Loi immigration du 19 décembre 2023

To my English reading tootline, sorry for all the political messages you are reading these days.
As a matter of fact, president Macron has been elected twice with a small majority of the electoral vote, against a far-right candidate, with the explicit promise that he would be the dam against far-right.

Tonight, he is ready to have a law passed that drastically restricts the rights of foreign people in France, under a warm round of applause of the far-right he had pledged to contain.

This is a sad night for France.
This is a sad night for democracy.
This is a sad night for the world.

#writever
10. Antagonistes

Petit à petit, Stéphane entrevoyait les contradictions qui se jouaient en lui. Son besoin de reconnaissance avait guidé sa vie professionnelle, de sa thèse de statistiques catégoriques à son poste de directeur des études statistiques du Neuroland. Il se rappelait parfois les grandes randonnées qu'il faisait avec ses amis lorsqu'il avait une vingtaine d'années. Quelques semaines coupés du monde, au milieu de paysages ravagés et pourtant stupéfiants. Des nuits à rêver sous un ciel auquel la Grande Extinction — ces trois années où les générateurs d'électricité ne fonctionnaient que par intermittence — avait rendu ses étoiles.

De ces deux désirs antagonistes, avait-il fait le bon choix ?

#writever
8. Neuronal

Nina se demandait si le réseau qu'elle devait organiser ne pourrait pas ressembler à ce qu'on perçoit être l'organisation neuronale. D'innombrables et infimes voies de communication qui pourraient se recombiner à l'envi, au fur et à mesure des besoins. Qui pourraient aussi se réparer après les attaques inévitables que la police du Neuroland leur ferait subir. Est-ce que l'analogie pourrait être plus que poétique ?

La mémoire d'un type qu'elle avait croisé dans un bar lui revint en mémoire. Il n'était pas vraiment mignon et semblait plus intéressé par sa thèse de statistiques que par les projets de communautés autonomes qu'elle commençait déjà à élaborer. Mais elle se rappelait que lui aussi mettait en œuvre une vaste analogie avec le réseau neuronal.

Drôle de tour que ses neurones lui jouaient ce soir. Peut-être pourrait-elle essayer de le contacter…

#writever
9. Approfondir

Nos lecteurs ont sûrement déjà entrevu que ce Stéphane qui revenait à la mémoire de Nina n'était autre que le directeur dess études statistiques du Neuroland. Et ce soir, Stéphane était chafouin.

Encore un peu inquiet de sa réponse trop vive à l'encontre de la présidente, Stéphane avait sous les yeux les toutes les données que son service avait récoltées ces dernières semaines. Tout ça était bien sûr automatisé, cela faisait des années que chaque appareil électronique vendu au Neuroland envoyait une quantité d'informations « anonymisées ». Et cela faisait plusieurs jours, justement, que les données reçues ne collaient pas. Comme si un très grand nombre d'utilisateurs parvenaient à envoyer des données aléatoires.

S'il ne voulait risquer sa place, il allait rapidement devoir approfondir la question.

#writever
7. Réseau

Le phalanstère fondé par Nina n'était pas si isolé qu'il y paraissait. Un peu partout dans le Neuroland, des initiatives similaires avaient vu le jour au cours des dernières décennies, et le phénomène avait même pris de l'ampleur lorsque la présidente avait voulu réaffirmer son autorité en démantelant la Communauté de l'Arzack, l'un des plus emblématiques d'entre eux. En s'extrayant de la Gestion Algorithmique Universelle, les membres de des phalanstères posait un acte de résistance chaque jour plus radical, chaque jour plys dangereux. Pour mettre en place la Grande Transformation, Nina devait les organiser en un vaste réseau qui pourrait servir de socle au Neuroland démocratique. Un projet qui heurtait directement les désirs d'indépendance de beaucoup de membres de ces communautés.

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6. Algorithme

Stéphane reposa le combiné du téléphone. Depuis qu'il avait été promu directeur des études statistiques de Neuroland, la présidente le harcelait quotidiennement de ses demandes de sondages. Ce mouvement d'humeur lui avait échappé et il se mit à craindre quelque représaille. Il n'était pas dans le pouvoir de la présidente de le démettre : à la création du Neuroland, les décisions individuelles avaient toutes été déléguées à un gigantesque algorithme chargé d'optimiser ressources et besoins. Et comme les prétendants au poste n'étaient pas rares, il suffirait que sa note professionnelle soit légèrement dégradée pour qu'il se retrouve affecté à un poste bien moins confortable. Et si c'était sa note sociale, sa situation pourrait être bien pire...

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5. Transformer

— Nina ! Nina !
La jeune femme rousse s'étira et se dirigea vers la salle à manger du phalanstère. Voilà cinq ans qu'elle avait fondé cette communauté dans un village montagnard isolé. Au début, il s'agissait juste de retrouver le goût de vivre ensemble, en partageant la plupart des tâches quotidiennes. Mais, peu à peu, l'acharnement de la police du Neuroland lui avait fait prendre conscience qu'un projet plus ambitieux était nécessaire. Ce soir, elle était enfin prête à leur proposer de déclencher la Grande Transformation.

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2. Maths

La présidente raccrocha brutalement. Le statisticien en chef commençait à lui pomper sur le système. Déjà, qu'elle avait toujours détesté les maths, il fallait maintenant que chaque décision soit prise à l'aune d'une « évaluation statistique paraconsistante de niveau 3 », encore un moyen pour ces boutonneux grisonnants de se donner de l'importance. Elle éteignit la télévision et ordonna qu'on prépare aussitôt son avion.

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3. Forêt

L'avion de la présidente était en fait un casque de réalité virtuelle, un de ces nouveaux modèles qui fonctionnait à l'énergie subliminale. Il lui donna l'impression de s'élever en silence vers un lieu à l'écart du monde et de ses désordres. Les banques d'images ne savaient plus à quoi ressemblait le monde d'avant, mais la dernière version de l'IA intégrait une option où la couche nuageuse masquait les plaines inondées, les forêts calcinées et les champs ravagés par les colonies d'insectes… Elle balaya rapidement le vague remords qui lui vint et s'endormit rapidement.

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4. Aléatoire

C'était aussi l'IA qui guidait le sommeil de la présidente, créant au fur et à mesure des rêves dont la publicité clamait qu'ils étaient taillés à la mesure de chacun. En tant que présidente du Neuroland, toutes les options lui étaient offertes. Malheureusement limité par la méconnaissance des paysages du passé et son absence d'imagination, l'Imagier Aléatoire lui proposait le plus souvent de plaisantes visions qui satisfaisaient au moins son goût du pouvoir. Cette fois-ci, quelque chose échoua et elle se vit en train de quémander sondage après sondage au statisticien général, chacun plus mauvais que le précédent. Elle se réveilla en sueur dans une pièce inhabituellement noire.

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1. L'homme redressa la tête d'un petit cahier couvert de ratures, fit pivoter sa chaise et se leva doucement. Sa blouse était tachée d'encre et de café. Il prit son téléphone.
— Madame la présidente ?
— Alors, ces sondages ? Ma réélection
— En tenant compte du risque bay...
— Pas de jargon avec moi, allez au fait ! quelle probabilité que vos calculs disent vrai ?
— Plus que vos discours, madame la présidente.