@aaribaud@Zythom Il y a surtout un problème philosophico-technique : est-ce que ce que l'IA produit est une création ? Si on gobe le discours marketing, l'IA est intelligente et, comme l'étudiante en programmation de mon exemple, crée (et ne plagie donc pas et les prétentions des ayant-droits sont infondées).
@Zythom@bortzmeyer En "création" non plus je ne pense pas qu'il y ait de "trou" juridique. La justice sait déjà traiter les problématiques du plagiat ainsi que des droits d'auteur au sens large.Ici aussi, le problème ne me semble pas tant dans un hypothétique vide juridique que dans un possible "trop plein" d'affaires.
@Zythom@bortzmeyer Je m'avance peut-être, mais les lois ne sont pas faites pour prévoir des cas de figures mais pour poser des principes plus ou moins généraux. Or les principes généraux (plus quelques exceptions, bien sûr) sont posés en ce qui concerne la reproduction, et peu importe que ce soit une IA ou une linotype qui fait cette reproduction.
A mon avis, les IA ne vont pas poser de problème nouveau majeur de droit. Elles vont en revanche poser un problème de volume d'affaires à traiter.
@bortzmeyer Si je prends bien le terme "légitime" dans l'acceptation "reconnu conforme au droit" que tu utilises dans ton billet, tu réponds parfaitement à cette question en expliquant que "ça dépend". En fait, si l'IA recrache un texte tel quel sans respecter la licence, la réponse est "illégitime". D'un autre côté, si les lois n'ont pas prévu ce cas de figure, les discussions sont ouvertes jusqu'à ce qu'un texte (au moins au niveau national) pose le droit, et définisse ce qui est légitime.
@aaribaud@Zythom Si par contre on considère l'IA comme ne faisant que répéter plus ou moins ce qu'elle a "appris" ("Machine learning is essentially a glorified pattern recognition and reproduction engine, and does not represent a genuine generalization of the learning process." https://drewdevault.com/2022/06/23/Copilot-GPL-washing.html), c'est plus compliqué.
@bortzmeyer Depuis 1988~1989 avec l'adoption de la Convention de Berne après plusieurs décennies de refus ? (Et pas mal d'œuvres qui se sont retrouvés dans le domaine publique plus ou moins accidentellement)
@bortzmeyer Sinon pour moi les LLMs ça n'est pas tant le coté que ça apprenne ou non, les humains aussi font du plagiat, parfois accidentellement (pour ça qu'il y a parfois des histoires de clean-room), au final ce qui compte ce sont les résultats.
Et les LLMs rendent la création de plagiat beaucoup plus facile mais aussi beaucoup moins détectable, un peu comme passer un filtre automatique complexe sur une œuvre qui ne t'appartient pas pour éviter la détection par les robots. Rajoute à ça que pour la plupart des LLMs la collection des données d’entraînement n'est pas publiquement disponible, ce qui permettrais de faire une recherche inverse, comme les moteurs de recherche avec les images, pour éviter d'accidentellement faire un plagiat grossier.