Les journalistes ça parle de "fact-checking" et ça reprend texto les communiqués du ministère de la défense Russe, ça me fait marrer cette époque.
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oiseau_rouge (oiseau_rouge@corneill.es)'s status on Wednesday, 12-Mar-2025 20:38:19 JST oiseau_rouge
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oiseau_rouge (oiseau_rouge@corneill.es)'s status on Wednesday, 12-Mar-2025 20:38:47 JST oiseau_rouge
Je trouve ça troublant que cette profession fasse semblant de pas se souvenir que c'est Trump lui-même qui a popularisé le terme "fake news" pour attaquer les médias qui s'opposent à sa politique.
Le journalisme de mon avis n'est pas une affaire de "vérité" contre "le mensonge", mais de regard sur le monde. Il n'y a pas de vérité absolue dans un fait.
Il faut rapporter les faits ET les analyser, pas juste les rapporter. Surtout que rapporter un fait, c'est déjà choisir et prendre parti.
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oiseau_rouge (oiseau_rouge@corneill.es)'s status on Wednesday, 12-Mar-2025 20:38:48 JST oiseau_rouge
Idée de fact-checking : utiliser son cerveau et avoir une opinion sur le monde
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oiseau_rouge (oiseau_rouge@corneill.es)'s status on Wednesday, 12-Mar-2025 20:39:51 JST oiseau_rouge
Mais ces histoires de "journalisme objectif" c'est le même problème que "l'historien objectif.
Des fois pour rigoler je dis à des historiens : "mais tu te rends compte que l'Histoire est un mensonge ?"Et là , stupeur : "bah non on fait de la science, donc on parle de vérité".
Oui... mais pas simple. C'est un regard analytique sur des traces du passé que tu portes. Pour quels objectifs ? Pour raconter quoi ? C'est toi qui va agencer ces traces et leur donner du sens, de manière subjective. Mais quelles valeurs te guident ? Avec qui tu vas faire collectif pour atteindre un consensus scientifique ?
C'est par là qu'il faut commencer, assumer un regard analytique et subjectif. La vérité, on sait qu'on ne l'atteindra jamais.
Un consensus d'analyses subjectives permet de progresser pour exprimer "des vérités" et des fragments d'image de la réalité. (Et je parle bien d'une image et pas de la réalité.) Rien de plus.
Et dire cela, c'est pas dire "n'importe quel con peut dire n'importe quoi + tout se vaut", mais remettre sa pratique à sa place.
C'est parce qu'on assume d'exister et de faire de l'Histoire et du journalisme de manière critique et réflexive qu'on apporte quelque chose à l'humanité.
Pas en se prenant pour une sorte de cerveau abstrait qui serait une machine à produire du "fait" et du "vrai", en fait c'est le meilleur moyen d'ignorer ses biais (ce qui est un comble).
Et c'est là que j'invite les scientifiques à s'intéresser à l'art : la science, c'est une narration, on saisit comme dans l'art ce qui paraît et disparaît. On cherche ce qui se cache est ne sera jamais accessible. On rapporte un peu, on s'en sert pour nos intérêts, et rien de plus.
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Haelwenn /элвэн/ :triskell: (lanodan@queer.hacktivis.me)'s status on Wednesday, 12-Mar-2025 20:51:57 JST Haelwenn /элвэн/ :triskell:
@oiseau_rouge D'ailleurs ça me rappelle pourquoi pour moi l'Histoire avant grosso-modo l'imprimerie et la plupart des gens qui deviennent capable d'écrire on est fréquemment sur des sources à peine reproductibles, par example en croisant sur différents pays.
Un example qui me vient en tête par example c'est l'histoire sur les cultures autre que les notres et plus ou moins disparues, tu as énormément le risque de prendre de la propagande pour faits.