L'immobilier au Pays basque, suite et pas fin… Il y a l'entrée de mon village une pancarte qui indique "Euskal herria, ez da salgai" (le pays basque n'est pas à vendre) avec l'indication d'une maison acheté en 2017 à 270 000€ et vendu en juin 2024 pour 1 370 000€. J'avais visité cette maison en 2017, elle était dans son jus de veille ferme délaissée. Elle est bien placé, sur le sommet d'une colline en bout de chemin, une belle vue, mais rien d'exceptionnel. Que 3000 m2 de terrain.
@iergo je croyais bêtement qu'à la toute fin, que pour qu'il y ait des acheteurs il fallait des vendeurs. Mais les locaux (de toutes régions) aiment bien dire que "les parisiens achètent tout et font flamber les prix" en espérant eux aussi les tondre en vendant le plus cher possible.
Ça ne veut pas dire qu'il n'y a aucune autre problématique, comme la forte taxation des résidences secondaires etc bien sûr.
@mariejulien Parce que au moment du covid, la demande extrêmement forte n'est pas venu de Parisiens (et de citadins) qui ont vendu sur Paris et son venu acheter sur le pays basque ? Parce que les locations en meublés touristiques ne sont pas un problème, vis à vis de la location à l'année ?… Juste ta remarques au sujet "des vendeurs basques" est déplacée, fausse, insultante, etc… Donc va te renseigner avant.
@iergo et dire que pour que le pays basque ne soit pas à vendre, il suffirait que les Basques arrêtent de vouloir vendre à tout prix. (Marché avec les autres régions)
@mariejulien Tu peux aussi te renseigner sur les problématiques du logement au Pays basque, par exemple là : https://www.alda.eus/ avant de dire n'importe quoi.
@iergo Les acheteurs parisiens ils ont acheté à qui ? Il serait tant d'ouvrir un peu les yeux sur le partage de responsabilités 😀.
(Entièrement d'accord sur le fait qu'il faille drastiquement encadrer et taxer les locations touristiques et les résidences secondaires, qui sont le moteur de ces transactions).
@mariejulien ils ont acheté à des vendeurs qui devaient vendre pour une raison x ou y, genre une succession (c’était le cas de la maison que j’ai acheté), une famille qui s’agrandit et qui doit donc racheter un autre logement au prix du marché. Et les acheteurs sont arrivés avec des moyens financiers qui n’est pas possible d’avoir en vivant et travaillant au pays basque. C’est ça un des problèmes. Et non la cupidité supposé des vendeurs basques.
@iergo c'est comme ces agriculteurs qui se plaignent sans cesse que les étrangers achètent leurs terres mais rêvent chacun individuellement de rouler les chinois en leur vendant un coteau hors de prix.
@iergo ces pauvres basques obligés de vendre à un certain prix, ça me fend le cœur.
Je ne savais pas que le droit du commerce imposait aux gens de vendre leur maison cher.
C'est sûr que c'est plus facile de rejeter la faute sur les acheteurs qui ne font pas le prix (au contraire, leur intérêt c'est d'acheter au moins cher), ça évite de regarder la réalité en face.
Le problème c'est le capitalisme et le manque d'encadrement de tout ça, mais pitié ouvre les yeux.
@iergo genre IMAGINE le truc de fou, les Basques ne veulent pas vendre aux non locaux, ou ne veulent pas que les prix montent, et ils vendent à un prix normal ? Les prix ne montreraient pas. 🤯
(J'ai encore jamais vu un acheteur arracher de force une maison à un vendeur)
@iergo et si tu pousses la réflexion plus loin, les parisiens pourraient se plaindre de cet afflux de non-parisiens qui rendent les loyers exorbitants.
Comme je disais évidemment ça n'est pas les seuls facteurs : Airbnb à encadrer, résidences secondaires à taxer etc.
@iergo les vendeurs basques ne choisissent pas à qui ils vendent ? Ils sont obligés de vendre plus cher à des parisiens s'ils ont hérité ? Désolé mais ce sont les vendeurs qui font les prix, je suis sûr que tout le monde serait content d'acheter moins cher.
@mariejulien Mais franchement, arrête de dire de la merde et va lire le droit du commerce. Oui, des parisiens qui ont achetés des biens en visio sans mettre les pieds au pays basque ça existe. Oui, quand un acheteur est d'accord avec le prix affiché de la vente, ça vaut pour transaction et le vendeur ne peut pas se rétracter. Et, c'est le marché qui fait le prix, l'offre et la demande, (et les taux d'intérêts).
@aeris@breizh@iergo Il va falloir moins d'invention et plus de sources sinon on ne va pas s'en sortir. La cour de cass parle de cas bien précis et tu le sais.
@aeris@breizh@iergo Non, pas forcément le même jour. Il a le choix de vendre à qui il veut au prix qu'il veut, sauf éventuellement s'il a signé d'autres clauses (facultatives) avec une agence immo.
@breizh@pleroma.breizh.pm@mariejulien@mastodon.social@iergo@mamot.fr Théoriquement ce n’est pas forcément la plus chère. Il a le choix parmi toutes les offres au moins au prix reçues le même jour. En dehors du tarif, c’est aussi la solidité bancaire qui sera envisagé. Une offre à 150% du prix mais soumise à crédit sera possiblement moins attrayante qu’une à 120% mais sans crédit. Et en pratique, j’en connais effectivement peu qui choisirait une offre inférieure « juste parce que ».
@mariejulien@aeris@iergo L’explication semble pourtant claire 🤔. Le vendeur est obligé d’accepter l’offre la plus chère supérieure ou égale au prix de vente.
C’est une règle assez simple, non ? Après que vous la trouviez débile, soit, mais c’est la règle actuelle, c’est pas quelque chose de discutable… La seule option restante serait de ne pas vendre, mais les gens choisissent pas toujours (tu peux vouloir déménager pour des tas de raisons, pour te rapprocher de ton boulot, ta famille, parce que tu manques de place, que le logement n’est plus adapté à ta condition physique, etc).
@mariejulien@mastodon.social@iergo@mamot.fr Il y aura dans tous les cas des « enchères » sur le prix de vente qui compensera le faible tarif. Si tu affiches un bien à 400k€ alors qu’il y a une floppée d’acheteur à 1M€, t’inquiète pas qu’il y aura des propositions à 450k€ et que ça va se tirer la bourre jusqu’au million pour savoir qui l’emportera.
@mariejulien@mastodon.social@iergo@mamot.fr Il est mécaniquement impossible d’imposer un prix de vente manifestement très faible par rapport au prix le plus élevé du marché. Mécaniquement, les promoteurs et les personnes sans prêt à réaliser feront exploser ce prix plancher.
@aeris@iergo ils achètent à un prix qu'ils firent eux-mêmes ? Ils ne voudraient pas payer moins chers ? Rhalala ces parisiens ne sont vraiment pas futés !
@mariejulien@mastodon.social@iergo@mamot.fr Ce n’est pas une question de payer moins cher encore une fois. Rien qu’un promoteur ferait alors une excellente affaire à acheter 410k€ sans prêt un bien proposé à 400k€ pour la revendre immédiatement à 1.7 millions à un Parisien.
@mariejulien@mastodon.social@iergo@mamot.fr Et les franciliens en particulier font que les tarifs explosent. Plus fort pouvoir d’achat généralement + plus forte attractivité pour sortir de l’Île-de-France. Les biens valent à leurs yeux plus chers qu’à un locaux et en plus ils ont plus les moyens d’acheter à un tarif plus élevé… Boom.
@mariejulien@mastodon.social@iergo@mamot.fr Comme dit, même si le vendeur envisageait de vendre sous le tarif du marché (et ici même beaucoup sous le tarif du marché), mécaniquement les règles de vente en vigueur remettrait de toute façon le bien immédiatement en vente au prix du marché. Puisque tout acheteur en capacité de l’acheter un poil au dessus du prix indiqué l’emporterait obligatoirement, et le remettrait immédiatement au prix du marché pour empocher la différence.
@mariejulien@mastodon.social@iergo@mamot.fr Les Basques ne peuvent pas décider de vendre moins cher ou de privilégier un locaux, sauf à ce que celui-ci ait les moyens de s’aligner par rapport aux autres propositions non locales. Ce que les acheteurs locaux ne peuvent généralement pas faire.
@mariejulien@mastodon.social@iergo@mamot.fr Et le problème vient bien des non-basques et non du marché en soit. Puisque le problème est que les parisiens en général ont un pouvoir d’achat bien supérieur à celui des basques.
@mariejulien@mastodon.social@iergo@mamot.fr Oui, ils sont obligés légalement de vendre à des prix indécents. Puisque de toute façon seraient contraints de vendre à un acheteur qui ferait une offre au-dessus du prix.
@mariejulien@mastodon.social@iergo@mamot.fr Le seul fait qu’un parisien soit prêt à foutre 1.7 millions dans une baraque, tu comprends bien que si tu la vends à 400k€, il te fera le chèque immédiatement de 450k€ immédiatement, sans nécessité de prêt, que tu NE POURRAS PAS refuser (offre supérieure au prix). Au mieux il la revend dans la minute à 1 million et s’empoche 500k de bénef… Offre, demande, tout ça tout ça…
@mariejulien@mastodon.social@iergo@mamot.fr Alors je rejoins iergo. Renseigne-toi. Oui, les proprios sont « obligés » de vendre à prix fort en pratique. Oui ils n’ont pas le couteau sous la gorge, mais ils n’ont pas vraiment le choix en vrai. S’ils mettent un prix sous le marché, leur bien se vend difficilement (« pourquoi c’est si peu cher », « qu’est-ce que ça cache »). Même en mettant un prix pas cher, les franciliens sont ENCORE PLUS avantagés, allant presque pouvoir acheter sans prêt DU TOUT et étant alors ENCORE PLUS PRIORITAIRES sur le marché.
@mariejulien en fait, ben oui. Je suis dans un département qui a subit le même problème. Lorsque l'on vend un bien immobilier, il faut se conformer au prix du marché sous peine de se voir rattrapé par le fisc. Pour être claire : une maison dans un bled se vend 500M, tu veux vendre à peu presque la même, tu n'as pas le choix, ton prix doit être proche (expliqué par un notaire). 1/2 @iergo