Sérieusement, camarades non-véganes, vous soutenez ces personnes? Vous trouvez que les arguments tiennent la route?
Si ce n'est pas le cas, quels sont les arguments que vous avez pour continuer à consommer des produits animaux?
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Ⓥ Gregory Trolliet ⏚ (faket@c.im)'s status on Monday, 08-Jan-2024 19:19:40 JST Ⓥ Gregory Trolliet ⏚
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Breizh (breizh@pleroma.breizh.pm)'s status on Monday, 08-Jan-2024 19:19:39 JST Breizh
@Faket J’ai pas regardé la vidéo, parce que bon, on sent venir d’assez loin sa direction (je veux dire, les pro-viandes sont sûrement de gros réac’).
Perso j’estime que le plus gros problème de l’alimentation animale, ce sont les conditions d’élevage actuelles. Et d’ailleurs, autant le végétarisme me semble une bonne idée à long terme, autant le véganisme est une solution d’urgence à court terme pour contrer les problèmes gravissimes actuels : j’estime qu’on peut produire, en quantité et conditions raisonnables, du lait ou des œufs.
Pour la viande, la discussion est plus délicate. Je pense qu’on peut virer toutes les viandes de jeunes animaux (veau, poulet…). Maintenant, tuer une vache autour de 10-12 ans au lieu d’attendre sa fin de vie qui peut atteindre 20 ans (généralement pas en bonne santé, du coup), ça me choque pas forcément.
Et pareil, séparer le veau de la vache pour augmenter sa production de lait, pas fou non plus, on est bien d’accord.
Bref, ma position c’est qu’on est pas obligés du supprimer totalement la viande et encore moins les produits animaux, par contre il faut effectivement drastiquement les réduire et changer radicalement les conditions d’élevage et d’abattage.
Maintenant pour être totalement cohérent, je reconnais que tant que ça ne change pas, le véganisme est le meilleur choix.
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Breizh (breizh@pleroma.breizh.pm)'s status on Monday, 08-Jan-2024 20:03:13 JST Breizh
@Faket Je parle essentiellement des bovins, oui, parce que c’est probablement un des animaux qu’on a le plus d’intérêt à conserver je pense.
Le porc est une catastrophe aujourd’hui (trouver des cochons élevés en plein air c’est possible, mais bien plus rare, et les porcheries sont un enfer).
Pareil pour les poules en effet.
Le poisson aucune idée, si tu le dis.
Mais en fait, je vois pas le problème avec des fermes à l’ancienne : un troupeau de vaches (moins d’une centaine, genre ptêt même une trentaine), quelques cochons, un poulailler (si possible ouvert / ouvrable sur un champ).
D’ailleurs, avoir quelques poules chez soi produit largement assez d’œufs, tout en complémentant le compost (t’es obligé de filer du grain en plus, cela dit), et ça me semble pas absurde.
La question dans ce cas étant, doit-on attendre que la poule meurt de vieillesse, ou la tuer avant qu’elle ne soit malade (et donc la manger dans ce cas) ?
Bref, je pense que vivre avec quelques animaux d’élevages peut apporter des bienfaits aussi, tant que c’est en quantité raisonnable.
Y compris en dehors des animaux eux-même : s’il te semble acceptable de voir disparaître les races qui ne sont plus adaptées à la vie sauvage (ça s’entend), il y a de la vie sauvage qui compte dessus aujourd’hui (par exemple des oiseaux et insectes).
En fait pour moi le problème est plus environnemental que sur la souffrance animale (une fois la situation actuelle corrigée), dans le sens où je suis pas sûr que zéro élevage soit réellement avantageux par rapport un élevage raisonnable. Et dans un tel élevage je ne pense pas que les animaux souffrent plus que ça.
Maintenant je te rejoins sur la conclusion, actuellement le véganisme est la meilleure option et toute cette réflexion est purement théorique, on est très loin d’en être là.
Mais ça reste des questions intéressantes à se poser avant qu’il ne soit trop tard. Et je n’ai pas la réponse, d’ailleurs, peut-être ai-je tort et que supprimer tout élevage est préférable, hein, juste que pour l’instant j’en sais rien. Et que je vois assez aisément comment avoir un élevage qui – à mes yeux – soit viable avec une souffrance animale limitée (aka largement inférieure à la vie sauvage).
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Ⓥ Gregory Trolliet ⏚ (faket@c.im)'s status on Monday, 08-Jan-2024 20:03:14 JST Ⓥ Gregory Trolliet ⏚
@breizh Merci de la longue réponse :D
Pour les alternatives, je suis convaincu que la faible recherche et la faible possibilité commerciale actuelle limite grandement l'avancée qu'on pourrait attendre.
Pour la disparition de certaines espèces, je vois mal en quoi ça serait un soucis. Nous avons fait dégénérer des espèces entières, forcément qu'elles ne sont plus capables de vivre en liberté, ça n'en fait pas une raison pour continuer.
Pour les engrais, c'est vrai que c'est un argument souvent remis sur la table, il faudrait que je creuse un peu la question.
Pour la comparaison avec la vie sauvage, je pense que les ordres de grandeurs ne sont pas identiques non? Et là je pense que tu parles principalement des bovins. Les poulets de chair ont une vie misérable, et une mort horrible, les poissons ont une mort horrible et une partie n'est même pas consommée...
Bref, actuellement je vois mal comment faire sans le véganisme.
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Breizh (breizh@pleroma.breizh.pm)'s status on Monday, 08-Jan-2024 20:03:15 JST Breizh
@Faket Ah bah c’est pas un argument de santé, on arrive à synthétiser les compléments nécessaires pour se passer totalement de produits animaux, il me semble.
Du coup mon argument, c’est est-ce que je propose produit vraiment de la souffrance supplémentaire ? Dans les bonnes conditions, je pense au contraire que les animaux d’élevages vivent mieux que les animaux sauvages (par exemple l’hiver).
Ne reste que l’abattage qui diffère avec la vie sauvage, mais qui me semble être une mort plus douce que les morts dans la vie sauvage.
Viennent d’autres considérations, aussi. Est-ce vraiment souhaitable de se passer totalement d’élevage ? Le fumier est une ressource utile, les animaux élevés en plein air participent à la vie du bocage, etc. Certes, on pourrait avoir un écosystème radicalement différent qui fonctionnerait, mais ça ne serait plus du tout le même écosystème. Ça changerais la vie de beaucoup d’espèces et on en perdrait assurément dans le lot (des espèces qui ne sauront pas s’adapter à la vie sauvage, ou des problèmes de régulation qui pourraient se poser – et je l’utilise pas comme argument de chasseur, hein, mais comme le fait qu’il est déjà arrivé qu’un animal apporté/géré par l’homme pose problème une fois le contrôle perdu sur la population – il peut aussi y avoir des vies sauvages qui se sont habituées à vivre avec les élevages).
Se pose aussi la question des produits annexes. Les cuirs et laine synthétiques sont-ils réellement préférables pour l’environnement, étant souvent basés sur l’industrie pétro-chimique ? Et même quand ça ne l’est pas, ça consomme parfois beaucoup plus d’eau ou d’énergie, et ça ne réponds pas forcément à tous les cas d’utilisation.
Donc si je reconnais aisément que les conditions actuelles sont exécrables, je suis pas encore convaincu qu’éradiquer les animaux d’élevage soit la solution idéale à long terme.
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Ⓥ Gregory Trolliet ⏚ (faket@c.im)'s status on Monday, 08-Jan-2024 20:03:16 JST Ⓥ Gregory Trolliet ⏚
@breizh Si on en arrive à réduire drastiquement l'alimentation animale, on en arrive forcément à la conclusion que ce n'est plus un argument de santé. (D'en consommer donc)
Et donc, quels seraient, d'après toi, les arguments qui poussent à produire de la souffrance supplémentaire dans cette situation?
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