3 – Carence
J’ai des carences dans à peu près tout. Certains disent d’ailleurs que ce sont plutôt des lacunes. Mais j’ai également une carence en vocabulaire.
3 – Carence
J’ai des carences dans à peu près tout. Certains disent d’ailleurs que ce sont plutôt des lacunes. Mais j’ai également une carence en vocabulaire.
2 – Satiété
— C’est la faute à la satiété ! criait-elle en manifestant, légèrement dyslexique.
Allez, on enchaîne déjà en retard le mois de Novembre du #writever2024
Je suis ni fier, ni inspiré. Bouh…
Le #writever, c’est 1 jour → 1 mot → 1 micronouvelle si possible SFFF.
C’est parti !
1 – Régime
Pour ma propre santé, j’ai décidé de changer de régime. Je vais en pratiquer un à base de fer. Dans la tête des gens, de préférence.
31 – Plante verte
J’ai été enlevé par des aliens. Je me suis retrouvé allongé sur une table d’opération. Ils ont pratiqué quantités de tests et d’analyses sur moi, tous plus douloureux et humiliants les uns que les autres.
Ils communiquent par télépathie, mais la plupart du temps, je ne comprenais rien. Sauf leur conclusion : je ne sers à rien, je n’ai aucun intérêt.
Alors ils m’ont transformé en plante verte. J’orne une étagère dans le bureau de leur capitaine. Y’a pire comme fin de vie, j’imagine…
@aaribaud @sgtpepere
Ah j’ai ni vu passer, ni eu la liste à jour :(
Heu, dites… pour l’octobre du #Writever24, il manque pas le mot du 31 dans la liste ? ou c’est moi qui ne sait plus lire ??
28 – Douleur
Je ne ressens plus aucune douleur. Plus aucune gène. Plus rien. Je flotte. Est-ce agréable ? Oui, mais étrange. Dérangeant, même. Et ce n’est pas normal.
J’active un écran holographique devant moi. L’interface se charge, un peu glitchée, mais fonctionnelle. Je demande les diagnostiques de mon caisson.
Tout fonctionne. Plus ou moins. Ce n’est donc pas un problème d’interface VR. Je continue à chercher.
Et je trouve. Dans l’écran support-vie. Mon corps a cessé de fonctionner. Je suis mort dans mon caisson de réalité virtuelle.
Alors… qui suis-je maintenant ?
30 – Tourne-disque
Plus rien ne bouge dans la station orbitale. La lumière de sécurité rouge inonde les scènes de paniques et de chaos qui témoignent des événements dramatiques qui s’y sont déroulés. Le calme est revenu dans la station abandonnée, crépusculaire.
Seul le craquement d’un tourne-disque incongru résonne dans une pièce. La créature cauchemardesque pousse l’aiguille vers le bord extérieur du disque, en se disant : « Il y a quand même une chose que les humains ont fait de bien… »
Dans le silence de la station abandonnée, retentit la voix rocailleuse de Louis Armstrong chantant « *Wonderful World* ».
29 – Machine à écrire
J’ai acheté une machine à écrire d’occasion dans une vente aux enchères, provenant d’un vieil hôtel abandonné dans un coin perdu dans la montagne.
Petit à petit, je me suis aperçu en me relisant que des phrases avaient changées. J’ai mis ça sur le dos de la fatigue, mais le fait est là : quelque chose modifie mon texte à mesure que je le tape.
J’ai eu peur pendant un moment. Après tout, j’ai une machine à écrire hantée. Mais quand mon éditeur m’a dit que mon style s’était amélioré et mes histoires d’épouvante étaient plus riches, je me suis contenté de remercier mon démon domestique et j’ai continué à écrire.
Et voilà. Fin de ce mois d’octobre du #writever24, qui était proposé par @sgtpepere avec une liste bien slasherienne. C’était fun !
On attend la liste de novembre avec impatience et inquiétude :D
27 – Adoption
Adoptez un Alienovum© ! Vous n’en reviendrez pas ! Des heures d’amusement pour toute la famille ! Des activités multiples pour un seul achat : étudier la botanique, jouer à cache-cache, donner le biberon puis jouer à la dinette, et plein d’autres surprises !
Attention : l’Alienovum© est à usage unique. Aucun remboursement ne sera possible en cas de mauvaise utilisation. Une remise familiale est possible pour l’achat de 5 exemplaires.
26 – Collection
Ma collection s’agrandit de jour en jour. Et j’adore la faire découvrir. C’est un peu vieux jeu de draguer de cette manière, en mode « *Tu veux venir chez moi voir ma collection d’estampes japonaises ?* ». Mais, étonnamment, ça marche. Bon, je n’ai pas d’estampes. Je ne sais même pas ce que c’est. Mais je propose de venir voir ma collection de vieilles peaux. Ce qui est rigolo, c’est qu’elles croient toujours qu’il s’agit de cuirs rares ou de fourrures luxueuses.
J’aime l’éclat de surprise dans leurs yeux quand elles comprennent qu’elles sont là pour rejoindre ma collection.
25 – Caniveau
— Hé, gamin ! Par ici !
— Je n’ai pas le droit de parler aux inconnus, monsieur le clown.
— Oui, oui, très bien. Mais est-ce que tu peux…
— C’est bizarre, d’ailleurs, un clown dans un égout.
— Oui, mais je t’expliquerai. Mais avant, est-ce que tu peux…
— Ma maman m’a dit de pas rentrer tard.
— C’est bien, mais on a besoin d’aide ici. Il pleut beaucoup et…
— En plus mon grand-frère m’a raconté ce film avec un clown comme vous.
— Mais c’est qu’un film. Et là, nous, on flotte pas trop en bas, alors…
— Bonne soirée, monsieur le clown !
— Hé, reviens ! Gamin ? Putain, il est parti. On va tous finir noyés ! Au secours !
24 – Métro
Je suis debout, sur le quai désert d’une station de métro. Qu’est-ce que je fais là ? Aucun souvenir…
Une rame s’arrête en grinçant. Devant moi, les portes s’ouvrent dans un soupir. Les passagers à l’intérieur lèvent les yeux vers moi, avant de se mettre à hurler et paniquer. Mon regard descend jusqu’à ma main, tâchée de sang, qui tient un long couteau.
Ah. C’est désormais mon tour. Que le jeu commence.
Je lève mon arme et avance vers ma première victime.
23 – Promotion
Journée terminée. Vers le parking je croise mon collègue, la mine totalement abattue.
— Hé, Roger. Ça a pas l’air d’aller…
Un euphémisme. Il lève des yeux de cocker sur moi.
— Ah, bonsoir, Didier. Si, si, ça va…
Son ton et sa posture voutée démentent sa réponse.
— Désolé, je veux pas insister, mais…
— J’ai eu une promotion.
— Oh, merde…
Ne sachant plus quoi dire, je pose une main compatissante sur son épaule. Sans un mot, nous sortons du bâtiment. À côté de nos voitures respectives, nos adieux muets ne durent que quelques minutes.
Travailler pour la célèbre « Carnifices et Victimas » n’est pas une sinécure.
22 – Famille
Parc Récréatif Municipal d’Austin (Tx)
Règlement intérieur :
Une arme à feu et une arme contondante maximum par personne
Explosifs interdits
Merci de nettoyer avant votre départ
Pour la bonne entente entre familles, identifiez bien les victimes qui vous accompagnent
Le lac est réservé aux personnes sachant nager (ou aux victimes)
Merci de nettoyer le sang avant votre départ
Le parc ferme à 2 heures du matin. S’il vous reste des victimes, merci de les achever avant
Journalistes et cinéastes sont interdits
Les animaux sont autorisés, en liberté uniquement
Merci de nettoyer tripes et membres arrachés avant votre départ
21 — Critique culinaire
Une société parallèle s’était organisée au sein du pénitencier. On y trouvait des chefs, des restaurants de différentes qualités, allant de l’étoilé au fast-food populaire. Il y avait même des critiques culinaires et un appli nommée JailAdvisor®™©.
̣Depuis l’abandon du bâtiment par les gardiens et la catastrophe qui a ravagé le pays, la seule question qu’il ne fallait pas se poser, c’est d’où venait la viande…
20 – Maillot de bain
La bimbo blonde était sûre de gagner ce concours de beauté pour lequel elle s’était inscrite. Entrant sur la scène en simple maillot de bain suggestif, elle fut surprise d’y découvrir une table d’hôpital entourée de deux hommes habillés comme des docteurs.
Troublée, elle sourit tout de même alors que la salle applaudissait son entrée.
Avait elle mal compris ? Pour elle, un _concours de beauté intérieur_ signifiait seulement qu’on était pas dehors…
19 – Télévision
L’écran du poste de télévision avait la couleur du ciel au dessus du port abandonné.
« Mortem Pro Ridendo »Motion Designer, auteur (en Bépo), formateur, rêveur, anxieux.S’est lancé dans la fabrication de savons maison parce que pourquoi pas.En découvrir plus → littlelink.nootilus.com
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