Je me demandais à quoi renvoyait le terme « chambre d’écho » que je voyais beaucoup en ce moment, j’ai compris : en fait c’est un mot que les réacs « apolitiques » sur internet utilisent pour définir les espaces qu’on construit sans eux pour s’organiser. (lol)
@Ortie@ligaturerecords@crowdagger@riff Je suis parti de twitter au moment où le NPA a vraiment débarqué et que ça a été racheté par Musk, and I think it's beautiful (je pense que le bon moment pour y aller c'était 2013 - 2019)
@riff je pense que c'est même carrément obsolète avec la place des RS aujourd'hui :/ Mais le côté local reste efficace pour les sites / blogs en même temps.
Localement ici par exemple les jardins des lentillères (une forme de ZAD) ont un site, il est quand même bien consulté puisqu'ils communiquent pas sur les RS (les militants autonomes restent assez carré là-dessus)
Et ce qui est préoccupant, c'est qu'on est à une époque où la connexion "internationale" et la mise en commun d'outils devrait être facilité....
A part des initiatives qui commencent à dater comme les mails et serveurs "riseup", j'ai pas bcp d'exemple ajd de ce qui reste de création 100% militante sur internet.
Et on voit à quel point la transition de l'internet des "blogs et forums" à celui des "réseaux sociaux" a bousillé l'autonomie numérique de nos modes d'organisation.
Y'a quand même un truc qui a été perdu dans le mouvement ouvrier, c'est qu'à une époque les orga et militants lançaient des imprimeries, radios, maisons d'édition en toute autonomie, et avec le numérique t'as personne foutu de faire plus qu'un site web sinon ça utilise directement facebook / youtube / X / bluesky etc...
A un moment c'est aussi à nous de construire nos outils PARTOUT....
Je perçois quand même un certains plaisir (ce que je trouve étonnant) chez des gens à dénommer la moindre tentative enthousiaste de construire quelque chose d'indépendant comme du "gauchisme sectaire coupé de la réalité", mais à un moment qui est dans une secte coupé de la réalité quand on voit les usages des réseaux sociaux aujourd'hui, je pose la question.
Je me place d'un pdv militant, mais je fais pas mal de reproches encore une fois au concept "d'hégémonie culturelle" (puisque ça reste l'argument de beaucoup de militants pour dépendre des réseaux sociaux d'entreprises sales), qui à mon avis devrait consister à construire nos propres outils plutôt que de dépendre de ceux de patrons.
C'était en tout cas le sens que Gramsci lui donnait même s'il faut pas forcément suivre aveuglement des vieux théoriciens.
Toujours dire "oui mais il faut beaucoup d'argent pour faire un réseau efficace et puis les gens sont dans les réseaux d'entreprises milliardaires donc moi je vais là pour mon orga / ma carrière / mes amis et pis c'est tout", c'est quand même limité à un moment... Ou en tout cas, après faut pas se plaindre que le monde ne change pas.
Tout ça pour dire que je suis convaincu que cette histoire de choix de réseau social devrait ouvrir aussi un débat sur l'organisation collective de la société, l'auto-gestion, l'individualisme, la marchandisation de nos vies y compris dans le numérique...
Ca me semble plus compliqué que juste "là il y a plus de monde" ou "c'est plus facile de naviguer ici" ou "là c'est tel patron et là tel autre".
@danahilliot Je partage ton constat, pour aller dans ton sens j'ai été au NPA et on peut dire que la culture de "l'autonomie médiatique" s'est limitée au journal et un site web pendant trop longtemps...
Au moins sur Mastodon il y a Solidaires qui a fait un serveur, mais les adhérents ne suivent pas beaucoup !
Je trouve ça fou quand on connaît l'énergie du Mouvement Ouvrier fin XIXe et au XXe pour lancer ses propres journaux, imprimeries (c'était pas une mince affaire !), radios etc...
- Ne pas être sur un site néonazi ou capitaliste - On peut parler de n'importe quoi sans finir dans la presse - On peut parler à des gens normaux au petit bonheur la chance
Pour le reste je suis pas qualifié, je trouve le modèle des réseaux sociaux lassant, ça m'intéresse plus trop de suivre l'actu ou des artistes. Il y a trop d'infos partout.
J'aime bien l'idée que Mastodon soit un peu un réseau asocial et peu connecté au reste du monde, j'en ai rien à foutre de la bataille culturelle ou jsp pas quoi, la vie est trop courte.
Des fois à gauche j'aimerai entendre un peu moins "les immigrés ne sont pas le vrai problème" et plutôt "le racisme est un problème majeur" (nuance importante pour moi)
Aucun problème d’alcool, de cocaïne ou de drogues utilisées pour violer dans les couloirs de l’assemblée haha qui irait chercher ça, qui aurait les moyens et le pouvoir pour se faire livrer ?
On a le seul député qui s’est fait prendre pour conso de drogue, et bien sûr il est de gauche, car la guerre a la drogue c’est que pour les cas sociaux et la gauche, aucun député de droite ne consomme 🙄
Je sais que c'est humain, mais vraiment les militants parisiens se rendent pas à compte à quel point c'est bizarre quand tu vis en dehors de Paris, de voir passer des événements avec des intellectuels qui se positionnent comme "centre politique" de France.
Alors qu'on a des tas d'événements politiques en région qui sont vachement plus déterminants et donnent beaucoup plus de perspectives. (Je pense en particulier à tout ce qui peut faire basculer l'hégémonie du RN à la campagne.)
J'ai des amis qui militent à Nevers, à Chalon et dans la Bresse, ça me hype vachement plus ce qu'ils font qu'un meeting à Pantin entre intellectuels hors-sol. (Qui témoignent peu de ce qu'il se passe en banlieue sur le terrain, ce qui serait plus intéressant imo car on a du mal à avoir des infos aussi de notre côté.)
La base arrière d'un renouveau du maillage militant de gauche à la campagne, ça se passe clairement dans des villes assez grandes en région (comme Dijon où je vis) et les petites villes dans des zones rurales.
L'année dernière j'ai fait le 1er mai à Chalon-sur-Saône, car j'ai des amis qui vivent dans des villages pas trop loin, ça m'a donné envie de creuser plus de ce côté. Comme au travail je me déplace de plus en plus à la campagne, je fais attention à ce qu'il s'y passe autour de chez moi.
@crowdagger trop chouette !! Je pense que ça nous remet un peu dans la réalité de voir qu'il y a des trucs concrets qui se passent quand même (et pour certains existaient pas avant, donc y'a des dynamiques !!)
La seule chose qui est rassurante dans ce pays, c'est que contrairement à l'Italie les gens sont pas totalement déprimés à jamais par l'extrême-droite et la gauche disparaît pas du champ politique (je vous jure c'est vraiment le mood italien j'ai l'impression)