22 – Famille
Assis en face de mon camarade de cellule, je contemple la pile de cartes à jouer posée sur le carton qui nous sert de table basse, entre nos deux paillasses.
Je purgeais une longue peine suite à la mutinerie de notre équipage qui avait été jusqu’à l’éjection de notre technicienne. Mais, c’est une autre histoire.
Présentement, je tue le temps grâce à Veľký Blázon, un natif de la planète Zebra Cetiruli. Il a entrepris de m’apprendre à jouer à la patience Cerirulienne.
Le jeu ressemble étrangement à un de nos propres jeux de cartes, mais le leur utilise 117 familles et un nombre incalculable de personnages dont les fonctions changent selon les familles.
Ça fait déjà une semaine qu’il tente de m’inculquer les bases, et je n’ai toujours pas compris comment on démarrait une partie. Finalement, n’y tenant plus, je craque et balance à Veľký que son jeu est trop compliqué, que c’est n’importe quoi et que j’en ai marre.
— Oh, c’est dommage, me répond-il. Tu t’en sortais bien jusque là. J’ai oublié de t’expliquer un truc, en fait. La partie en soi n’a que peu d’intérêt. Ça s’appelle une Patience parce que ça représente la plus grande qualité qu’il faut posséder pour réussir. Le but du jeu, en fait, c’est juste de comprendre ses règles.
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