8. Abandonné‧e
En rentrant, je trouve Alice en larmes dans notre chambre. Elle m’explique entre deux hoquets que ses deux fioles d’oestro sont dans notre appartement, et notre appartement est dans un immeuble qui n’était pas le notre, et le mélange des deux a fait de la semoule de l’ensemble. Et de Théo. Et des voisines.
« Je me sens con, j’y avais pas du tout pensé. »
Pour dire la vérité, je n’ai pensé à aucun de mes traitements depuis la fin du monde. Y’a un moment où ça va devenir gênant.
« Viens, on va faire les courses à la pharmacie. »
Elle se lève mais titube un peu et se remet à pleurer de plus belle.
« Mais après, on va faire quoi après ? Personne va s’occuper de nous, personne va relancer la production, on va complètement nous oublier.
— Après c’est après. Viens. »
Et elle me suit, docile. Je glisse un bras autour de ses épaules.
« Je t’oublie pas.
— Je sais, merci. »
Elle se serre plus fort contre moi et on y va.
Embed Notice
HTML Code
Corresponding Notice
- Embed this notice
Zeph (zeph@eldritch.cafe)'s status on Tuesday, 11-Feb-2025 03:49:54 JST Zeph