(Réflexion fatiguée avant d’aller me coucher, et je sais pas ce que ça vaut, au pire je supprimerai ou j’éditerai demain.)
Sur la fameuse « union de la “gauche” » qu’il faudrait pour les élections horribles qui viennent, histoire de tenter de limiter le plus possible la casse face à l’urgence de la menace fasciste : c’est juste pas dans l’intérêt des politicien·ne·s de tous les partis qui se prétendent de « gauche » de faire ça, pour plein de raisons (ego, postes, fric, etc.). 😬
Iels peuvent avoir intérêt à faire quand même cavaliers seuls, à se présenter quand même, même s’il y a déjà d’autres candidat·e·s de « gauche » mieux placé·e·s sur la circonscription, par exemple parce qu’iels sont (ou se croient) populaires et ont (ou croient avoir) une base électorale quand même assez solide, et sont convaincu·e·s à cause de leur ego qu’iels arriveront à tirer la couverture à elleux quand même (même si c’est pas forcément probable).
Ou même, iels peuvent se présenter quand même en sachant qu’iels ont presque aucune chance d’être elleux-mêmes élu·e·s, mais ont des chances de faire un score important quand même, et pourront monnayer ensuite leur soutien/leur retrait au deuxième tour à n’importe quel candidat, en échange d’une promesse de poste ou d’autre bénéfice personnel. 😬
Ce genre de chose s’est à peu près toujours produit partout, y compris avec des négociations dégueulasses et « échanges de bons procédés » sur plusieurs circonscriptions : je retire mon candidat là pour vous éviter une triangulaire et laisser gagner votre candidat facho, et en échange vous retirez le votre dans telle autre circo. 🤝
Tout ça est juste le résultat du fonctionnement des élections (qui sont de la merde, mais je vais me retenir de développer plus là-dessus face à l’urgence du fascisme 😬).
Et les candidat·e·s, même celleux qui se prétendent de « gauche », s’en foutent éperdument du fascisme en vrai, parce qu’iels sont convaincu·e·s qu’iels seront jamais visé·e·s par le fascisme, vu qu’iels sont pour la plupart Blanc·he·s et bourgeois·es (à cause du principe des élections qui favorisent toujours les membres des groupes dominants partout, mais zut).
Bref pour résumer : tou·te·s ces politicien·ne·s s’en moquent éperdument de nuire aux chances de la « gauche » de freiner un peu le fascisme s’iels peuvent tirer la couverture à elleux ou récupérer un petit bénéfice personnel au passage d’une façon ou d’une autre (ou s’iels espèrent en retirer un bénéfice personnel plus tard, genre perdre maintenant mais se placer pour les législatives ou la présidentielle de 2027, etc.).
Donc encore une fois, le principe des élections fait que ces gens ont des intérêts structurellement différents des nôtres, et si on veut n’importe quelle vague « union » de la « gauche » (ou de n’importe quoi de vaguement assimilable) pour limiter la casse, le seul moyen ce serait de les forcer et de dissuader d’une façon ou d’une autres les plus opportunistes et égoïstes de venir pourrir le truc.
Attention, je ne dis pas qu’il faudrait menacer physiquement les politicien·ne·s de « gauche » les moins bien placé·e·s mais qui voudraient se présenter quand même de leur péter les rotules hein. Parce que ce serait illégal de dire ça. Et que la violence c’est pas bien, bien sûr.
Mais je prends juste cet exemple (volontairement exagéré) pour illustrer la situation : si on veut qu’iels acceptent de mettre temporairement leur ego et leurs intérêts égoïstes de côté face à l’urgence du fascisme (dont iels ont rien à foutre en vrai malgré leurs grands discours), il faut les y encourager vivement, parce que sans ça il y a juste peu de chances qu’iels le fassent. 😬