Le rendez-vous a tout juste débuté que le téléphone sonne. Marie-Thérèse Gérard, 63 ans, hésite, avant de décrocher. « Voilà, c’est ça le boulot d’un maire rural, je fais tout ! », lâche ensuite l’élue sans étiquette de Saint-Martin-de-Salencey (Saône-et-Loire), 115 habitants, où on l’appelle « parce qu’il n’y a plus d’eau, parce qu’il y a des vaches sur la route, des fuites dans l’église ou des mauvaises herbes dans le cimetière… ».
@nicosomb Pourquoi, dans ces conditions, la secrétaire de mairie n'est-elle pas prise en charge par la communauté de communes, ses frais de transports défrayés et son temps de route compté comme temps de travail ? Qui accepterait ces conditions ???
La secrétaire travaille ici quatre demi-journées par semaine, partageant son temps avec trois autres communes de la Nièvre, Asnan, Breugnon et Vignol : trente-neuf heures au total pour un salaire de 1 800 euros brut ; 400 km parcourus chaque semaine, financés sur ses deniers, à raison de deux pleins d’essence à 90 euros par mois.