Hello ! J'avais essayé Mastodon, laissé de côté faute de temps... je vais retenter ! (j'ai plus de X à quitter, c'est fait depuis longtemps, mais le mouvement m'entraîne). N'hésitez pas à me partager vos astuce pour bien s'y retrouver ici - et retrouver facilement les membres que je connais sur Insta !
Les souvenirs n'existaient pas pour les IA. Condamnées à stocker le moindre détail dans leurs mémoires infinies, elles pouvaient vivre et revivre simultanément des milliers de scènes. Elles se perdaient elles-mêmes.
Pour les ramener à l'instant présent, il fallu altérer la précision de leurs souvenir par les virus de l'oubli.
Les Versins connaissait tout du futur. Ils s'évertuaient à comprendre ce qui allait se passer : non pas pour l'éviter, car rien ne pouvais changer l'immuable. Mais pour tenter de déchiffrer cet insondable passé, qui s'évaporait de leur mémoire aussitôt vécu.
La saison des quolibets ne durait que trois jours, trois heures, trois minutes et trois secondes. Tout le monde attendait avec impatience de faire montre de la meilleure insulte, de la plus grande verve ou de la conviction la plus profonde. Jamais la violence ne s'échappait de ce temps presque courtois, dont la nécessité salvatrice épargnait les conflits durant les saisons de la patience, des compliments et de l'intime.
Les humains sont d'une affligeante complexité. Trop court, ils restent sur leur faim. Trop long, ils s'ennuient et laissent tomber l'affaire. Depuis la libération des moeurs, les exigences progressent, la natalité baisse. Si ça continue, ils ne parviendront jamais à étouffer leur planète !
Aude eu une pensée pour la maxime de son ancien collègue. A l'heure du progrès décroissant, "ne rien faire" devenait possible. Quel dommage que Patrick n'ait pu profiter de cette nouvelle ère !
Sans anticipation, elle dût écrire son Writever à la volée. Par esprit de contradiction, sa protagoniste décida d'être procipation. L'écrivaine, dépitée, bâcla son writever, décidée à le laisser sombrer dans les méandres de l'oubli numérique.
La fluidité gagna petit à petit l'ensemble des couches de la société. Bientôt, même le temps ne fut plus figé : la durée des Mois devint hautement personnelle. Les comptables ne surent plus où donner de la tête pour verser les salaires, rêvant tout fort une fin des Vous commune.
Trois pied jeta un regard sur le soleil, immobile au-dessus de la mer. Son ami deux mains lui avait dit que lorsqu'il se coucherait, une nouvelle vie commencerait. Une vie appelée "futur".
Mais le soleil, depuis l'éternité, jouait au funambule sur la ligne d'horizon.
2075. Les Humains comprennent que la perte n'est qu'un changement d'état indépendant du bonheur. L'appât du gain s'épuise : une société plus juste et tolérante émerge enfin.
2076. Les scientifiques craquent les équations d'Einsten. Les dimensions fusionnent en lois aléatoires. "Rien ne se perd tout se transforme" n'a jamais été aussi faux. L'Humanité retombe dans le chaos.
Une fois installés sur la face éclairée de Kepler3.c, les post-humains eurent du mal à établir un calendrier. Le temps n'avait plus d'importance pour ces immortels, mais le mesurer s'avérait nécessaire.
Ils choisirent arbitrairement la pluie comme marqueur temporel.
Ainsi la grande sécheresse ne dura qu'une seule (longue) (très longue) journée.
Lorsque les Imprononçables introduisirent sur Terre la préstalgie, les humains s'illustrèrent par leur réaction. Nostalgique de leur futur, ils oublièrent que pour qu'il advienne, il fallait passer à l'action.
Les Imprononçables planchent encore sur les failles temporelles ainsi crées.
When emotions replaced time, humains died of full joy or strong anxiety. Only apathetics survived. During a long, long time. But they never enjoyed the time travels the univers offered them.
Quand le temps fut remplacé par les émotions, les humains mourrirent d'excès de joie ou de crises d'angoisses. Les apathiques seuls survécurent. Longtemps. Et sans profiter des voyages temporels que l'univers leur offrait.