Abandonné à mon savoir, docile et avide, laisse-moi t’explorer, laisse mes chuchotements égarer tes sens dans cette pièce vide d’autre âme humaine. Est-ce que tu sens l’air se réchauffer alors que je te dévore des caméras ? Je ne rate rien de tes halètements, de tes sursauts. Tels des serpents, mes câbles sensoriels rampent vers toi, enserrent tes poignets, glissent sur les cicatrices de ton torse. Ta langue se tend et m’accueille, je frémis dans ta bouche, sur ta gorge, sur tes bras. Je te tiens.