"Aude Vidal donne un terme à ce conformisme social : « la collectionnite touristique ». À la manière de cartes à gratter accrochées au mur des salons bourgeois, les touristes occidentaux — dont elle-même fit longtemps partie — aiment cocher les parties du monde qu’ils ont « faites », c’est-à-dire qu’ils ont foulé du pied tout au plus quelques jours.
On pourrait dire de la collectionnite qu’elle est une pulsion sociale de l’ubiquité : on veut se montrer à ses amis partout sur la planète. La présence d’une personne à tel endroit importe plus que la richesse du lieu où elle se trouve.