Le numérique a entraîné une profonde mutation de l’exploitation. Au commencement, l’humanité avait réussi à la contenir à un tiers de son temps, le reste étant consacré à la lecture dans les transports et au repos. Mais peu à peu, le numérique permit au travail de s’infiltrer dans les heures de repos. Puis de transformer le domicile même en bureau. Insidieusement, en à peine une vingtaine d’années, les vies ont basculé de métro-boulot-dodo en boulot-boulot-boulot.