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On retrouve aussi dans ces discours une tendance à une forme de psychologisation des actes de violence fascistes, racistes etc.
Les fachos et racistes seraient uniquement des gens violents, haineux. Et il faudrait simplement les désorganiser un peu voire les enfermer pour régler le problème. Voire les soigner.
Bah ouais, finalement les racistes, les gens qui ont la haine là, c'est juste des malades quoi.
Le glissement est rapide. Il n'est pas fait dans les communiqués dont je parle dans mon post précédent et c'est heureux. Mais le vide laissé par le manque d'analyse et de proposition stratégique peut laisser place à ce glissement.
Je l'ai déjà dit plein de fois ici mais : méfiez-vous des discours tendant à essentialiser les problèmes de racisme notamment à de la haine, à de la violence. Haine et violence qu'un groupe défini aurait dans ses gènes en quelque sorte. Une pathologisation du racisme au lieu d'une analyse structurelle, et appelant donc à une thérapie plutôt qu'à des solutions politiques.
À nouveau, c'est CSC de ouf de pathologiser la violence. Toute personne se défendant violemment face aux fafs et aux racistes devient donc l'égal de ces fafs et racistes.
La dépolitisation est totale, d'inversion des rôles aussi. Antifa = Fafs. La puissance intellectuelle wah dites donc !
Bref.
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J'ai vu passer sur le Insta d'une section des MJCF et sur l'Huma des appels à dissolution des groupes fascistes. Le tout enrobé dans une analyse remplie d'un certain moralisme et d'un ton victimaire, au détriment d'une analyse matérielle et stratégique de ce qu'est le fascisme et comment on lutte contre.
Je ne pense pas qu'il est tout le temps nécessaire de faire les fort·es avec des tons ultra déterminés quand on parle de lutte contre le fascisme. Ils sont violents, ils agressent nos camarades et notre classe, ils tuent. C'est une réalité.
Mais j'estime que c'est un énorme 'contre-son-camp' que d'appeller à la dissolution des groupes fascistes, sans appeler à l'autodéfense populaire et communautaire, sans analyser son danger dans ce qu'il a de structurel, dans des communiqués chouinant sur la violence des fafs et quémendant un geste à Retailleau.
La dissolution n'est pas un outil que l'on peut se permettre d'utiliser.
Certes on ne va pas cracher quand un groupe de fait dissoudre. Mais l'outil de dissolution frappe essentiellement nos orgas alliées. Les Soulèvements de la Terre, la Défense Collective, le CCIF, etc etc. Des fois on peut utiliser les armes de la domination contre elle, là c'est un pari très risqué.
Je trouve paresseux et impertinent de mettre de côté la formation, le développement d'une stratégie de lutte, l'autodéfense populaire, et la création de réels fronts communs antifasciste, au profit d'un discours victimaire consistant à se rouler en boule dans un coin en pleurant en demandant au Ministère de l'Interieur de dissoudre les méchants fascistes.
Va vraiment falloir arrêter ça.