"« Pour ces pneus, j’ai abîmé ma santé. J’ai mal aux épaules, au dos, aux mains, tellement j’ai fait de gestes répétitifs ces vingt-quatre dernières années, et voilà comment on me remercie », souffle Christophe, préparateur de commandes venu en bleu de travail comme s’il allait prendre son service. À 56 ans, il sait déjà qu’il aura du mal à retrouver un emploi. Sa femme travaille dans un Ehpad de la région, sa fille fait encore des études. Pour lui, comme pour beaucoup d’autres, il sera impossible de « suivre Michelin » et de déménager à l’autre bout du pays pour être reclassé."