Conversation

Signataire de la pétition non pas CONTRE Tesson, mais CONTRE SA PRÉSIDENCE du printemps des poètes,

on prétend que je suis :

-- une cultureuse (OK, je cherche en quoi c'est mal)
-- lue seulement par ma famille (ils sont presque tous morts, mon éditeur va faire la gueule)
-- un cafard (OK, un cafard d’Europe ou un cafard d’Afrique ?)

mais surtout, on prétend que je l'ai injurié.

Jusque là, non, mais tant qu'à être pendue (moi aussi, je peux user d'hyperboles àlac) pour le bœuf quand j'ai juste piqué un cookie, je vais m'offrir le bœuf ;

Je pense que Tesson est un petit branleur méprisant, raciste, sexiste, lgbtophobe, d'extrême droite et qui fait le tour du monde de la bourgeoisie en se donnant des airs de Rimbaud. (ce qui a à 50 piges commence à puer un peu le moisi).

(Pour le racisme, je retiens ce moment fabuleux dans un de ses romans où lui se retient à peine d'écrire, tout juste, "le monde musulman fini à la pisse de chèvre" -- oui, j'exagère)

Je pense que Tesson préfigure tout à fait la littérature idéale selon le bourgeois gaze, on ne va pas la laisser aux mains des prolos non plus, d'ailleurs détruisons l'école.

Je pense que sa plume est correcte (il ne manquerait plus que ça, bordel, avec les études qu'il a suivies...) mais de là à en faire des caisses en suivant le cortège des pleureuses derrière le corbillard de chacunsesopinions, faut pas déconner.
(Oui, j'écris sûrement moins bien que lui et je m'en tamponne ^^, )

Parce que non ce n'est pas une histoire de jalousie, de différence d'opinion, etc. etc., mais représenter la poésie, ce genre de crève-la-faim, de mendiants, d’alcoolos, de miséreuses, par un gosse de riches qui, plutôt que reprendre le business de papa, s'en est allé cracher sur le monde avec des "grands mouvements de cheveux d'écrivain"* du haut du pont de son 15 mètres...

...merde non.

Voilà, j'ai injurié Tesson (même pas gravement) , je préfère qu'on me reproche des trucs que j'ai effectivement commis.

* Je dois cette expression à la défunte Anne Fakhouri, paix à ses cendres.