Un Président ne devrait pas dire ça : des propos homophobes - «la cage aux folles», pour parler de Matignon sous Gabriel Attal -, des propos misogynes - «les cocottes», pour parler de Lucie Castets et Marine Tondelier -, et enfin, des propos racistes. Le Monde a révélé en deux jours plusieurs zones d’ombre de Macron, dans une série d’articles en quatre épisodes. Des propos que l'Elysée «dément fermement». Mais hier soir, la gauche s’indignait d’une scène relatée dans le second opus. «Le problème des urgences dans ce pays, c’est que c’est rempli de Mamadou», déclare le Président face au secrétaire général de l’Élysée Alexis Kohler et son ministre de la Santé d’alors, Aurélien Rousseau. Nous sommes à l’automne 2023, à l’époque où l’exécutif négocie son projet de loi immigration avec la droite, et l’on comprend alors que la dose de «préférence nationale» voulue par LR, avec une suppression de l’Aide médicale d’État inspirée par l’extrême droite, ne déplaît pas à Macron. Mais un autre propos raciste est aussi rapporté par le quotidien du soir. Lorsqu'en octobre 2019 le Président accorde un entretien sur l'immigration au journal d'extrême droite Valeurs actuelles dans l'avion présidentiel, il lâche, pour qualifier les Français d'origine maghrébine : les «rabzouz». Un mot finalement caviardé de l'interview publiée et relue par l'Élysée.
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