Un troisième acte va se jouer à partir de la veille de la Première Guerre mondiale avec l’apparition de l’automobile qui va vite, pèse lourd, et dont les conducteurs enfoncent les barrières au mépris de tout souci le plus élémentaire de la sécurité. Cette période dure toujours, avec un nombre toujours aussi élevé de conducteurs inconscients, criminels, et sûrs de leur bon droit et convaincus de leur excellence. C’est la période de l’affrontement entre la route et le rail, et le passage à niveau devient le théâtre de la guerre, avec une « grande presse », acquise à l’automobile et au tout pétrole, qui voit dans le passage à niveau l’expression d’une domination archaïque d’un système collectif et étatique qu’il faut détruire au nom de la liberté individuelle et du droit à détruire les… droits des autres du moment que l’on conduit ! Photo : carte postale montrant un passage à niveau Dans les années 1920, l’automobile s’annonce et commence sa guerre de cent ans contre le chemin de fer. Dès cette époque, comme aujourd’hui toujours, la quasi-totalité des accidents de passage à niveau sera le fait de l’imprudence ou de l’inconscience des automobilistes.
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