Le modèle économique des grands réseaux sociaux n'est pas basé sur la pub, mais sur l'engagement. Cette grille de lecture est nécessaire pour comprendre le poruquoi du comment des X/Meta et autres merdes. Plus le contenu est partagé / liké / commenté et même vu, plus la plateforme engrange de la valeur économique. La pub ce n'est que la cerise sur le gâteau.
Malaise à lire les articles du Monde, le journal de référence français... Enfin le prétendu journal de référence français... Cette volonté affichée de de ne pas nommer un chat, un chat et en faisant appel à chaque fois à des avis divergents pour cause de neutralité journalistique fait le lit de la désinformation et du complotisme... Vous faites définitivement partie du problème.
Cette gauche qui ne veut pas partir de Twix parce qu'elle n'a pas compris que sa voix était devenue inaudible sur ce réseau... Ou cette gauche trop habituée à une communication verticale se réfugie sur Bluesky ne se rendant pas compte qu'à terme ce sera la même merde... (Spoil : ça commence déjà), c'est pathétique ou pathétique ?
Je rebondis sur un post de @Lucieronfaut (https://mastodon.xyz/@Lucieronfaut/113804256196618765) à propos du fait que le milieu technocritique francophone est beaucoup trop masculin cis blanc. De fait au Mouton Numérique nous avons engagé aussi cette réflexion sur le manque de diversité... Un point positif : notre CA est plutôt féminin ainsi que le bureau mais il a encore du mal à séduire les autres sphères de la technocritique (queer, racisée, etc.)... et pour tout vous dire, c'est un sujet qui me préoccupe particulièrement
Le fait est lorsqu'une entreprise comme Meta rassemble plus de 3 milliards d'utilisateurices dans le monde, et que pour certains.e.s c'est leur seul moyen pour accéder à Internet, on mesure mal ce colonialisme numérique dans nos contrées occidentales.
Pour nous c'est assez simple de se déconnecter complètement des app de Meta et d'aller sur d'autres plateformes.
Pour d'autres habitants de la planète, c'est impossible.
Le paradoxe de #Wikipedia : avoir un esprit (relativement) ouvert et être incapable de contrôler l'entrisme réactionnaire, voire facho. L'attaque frontale de Musk n'est que le énième avatar des plateformes, incapable de modérer correctement et de faire le tri parmi les admins.
Le Landerneau médiatique s'émeut de voir que Luigi Mangione soit érigé en Robin des Bois des temps modernes... Dans une démocratie apaisée, cet assassinat choquerait. Or dans un monde où les profits valent plus que des vies humaines, l'acte de Luigi Mangione résonne comme un fait courageux.
Je suis littéralement fascinée par l'avant dernier essai de Sara Ahmed What's the Use? qui est une des #technocritiques les plus fines que j'ai eue à lire ces dernières années, non seulement c'est pertinent de contextualiser certaines techniques dans un monde patriarcal mais une touche d'humour pour se réapproprier ces techniques dans un contexte féministe queer est priceless.
Question de milliers d'américain.e.s qui avaient perdu leur maison lors de la crise de 2008 car incapable de rembourser leur prêt et que les banques ont saisi... Autant vous dire que le chat sur Twitter n'eut jamais lieu et le silence de JP Morgan n'en dit que plus assourdissant.
Depuis plusieurs années, je pointe du doigt la longue décrépitude morale des États-Unis et ça n'a pas commencé avec l'arrivée de Trump au pouvoir. Ce fut plutôt un révélateur puis un accélérateur. La déculturation est réelle mais le ressentiment depuis la crise financière de 2008 est tel envers un système qui s'en est mis plein les poches au détriment de la vie de certaines personnes. Le soutien à Luigi Mangione n'est que l'écho de ce qui s'était passé en 2012/2013 avec #askjpmorgan
Que fut #askjpmorgan ? Une opération de com' sur Twitter de la banque d"affaire qui s'est littéralement contre elle. JP Morgan voulait créer un dialogue avec des client.e.s sur Twitter en les invitant à poser des questions à un des dirigeants de la banque qui y répondrait sur la plateforme. Condition poser sa question avec le hashtag #askjpmorgan. Ce fut une déflagration. La question qui revenait le plus souvent fut : when I get my home back?.
Nous sommes des utilisateur.ice.s d'un réseau social. Point. Un truc qui entretient l'illusion de relations humaines de manière binaire. Nous sommes les apôtres des successeurs de Pierre (au sens siliconé). Rien de plus. Nous vivons notre vie de mouton numérique qui allons paître là ou l'herbe semble un peu meilleure. Bref, nous sommes des consomateur.ice.s, un peu plus finaud.e.s que la masse actuelle qui arrive, car nous ça fait 2 ans que nous sommes ici. Mais pas plus.
Nous ne sommes pas des exilés, nous n'avons jamais souffert d'un pouillème la souffrance de ce que vit un véritable migrant lorsqu'il arrive chez nous ou ailleurs. Comparer sa désinscription d'un service numérique, en loccurence ici un réseau social, à cette souffrance, c'est d'une rare indécence. Et sincèrement à ceux qui repouetent ça à l'envie, interrogez-vous un peu sur où vous placez votre humanité.
Depuis quelques jours, je vois dans mon fil, la citation d'un passage d'un membre du fédivers, qui aurait un grand besoin de commencer par décoloniser sa langue lorsqu'il emprunte le vocabulaire de la souffrance universelle des véritables migrants. « Arriver sur Mastodon c’est en effet arriver en migrant et en exilé. C’est accepter d’abord de ne pas en comprendre tous les codes et toute la langue. C’est prendre le temps de les découvrir. » Alors non, non et non.
Tant qu'on n'aura pas une réflexion systémique sur l'impact du numérique qui sort des fourches caudines du capitalisme, toutes les initiatives actuelles sont vouées à l'échec. Autant le dire, vous pissez dans un violon.
Triste sortie que celle de cet homme qui est certainement un homme bien. Mais il aura plombé le parti démocrate (déjà bien malade)... Place à la nouvelle génération et à AOC, qui ont une dorsale politique solide à gauche.
Secrétaire du @LeMoutonNumériqueVous entrez dans une zone de turbulences numériques.Musicalcolic.Sur Mastodon depuis 2019.PP & couv : Le street artiste Seth Photos prises à la Butte aux Cailles par myself#fedi22